Texte : Morgan Couturier et Marco Polisson – Malgré une mobilisation en très nette baisse (moins de 10 000 manifestants à Lyon), la 12ème manifestation contre la réforme des retraites a tourné au vandalisme et au saccage.
Comme nous l’écrivions hier sur cette antenne, le nouveau parcours (Lyautey-Charpennes) choisi par la préfecture a évité, sur les deux premiers tiers du parcours, de revivre les scènes de vandalisme qui ont profondément impacté les commerçants de l’avenue de Saxe et du cours Gambetta ces dernières semaines.
Partis de la place Lyautey, manifestants et casseurs – au nombre de 400 selon la Préfecture – ont parcouru le quai de Serbie sans rencontrer l’ombre d’un commerce à casser avant d’enchainer avec l’avenue de Grande Bretagne où la concession Aston Martin et le restaurant Le Président, sévèrement barricadés – n’ont pas été dégradés.
Les casseurs encagoulés ont donc sorti leurs bombes de peinture, cassé du mobilier JC Decaux et des portes d’immeubles, et sont arrivés bien frustrés sur le boulevard des Belges. Là, ils se sont offert une proie de choix : le bel abribus JC Decaux de la ligne C1 dont le SYTRAL n’avait pas jugé utile de faire démonter les vitres : elles ont volé en éclat.
L’attaque de la Reine Astrid, symbole honni du luxe
Dès le début du boulevard des Belges, de petits groupes de casseurs, sous le regard complice du service d’ordre CGT totalement passif, ont entrepris de taguer tous les hôtels particuliers et les immeubles avant de stationner devant l’hôtel 4 étoiles Warwick Reine Astrid, dont les vitres ont été brisés et la porte d’entrée défoncée.
Les CRS présents en amont du cortège ont alors lancé des grenades lacrymogènes pour repousser les casseurs lorsqu’ils ont attaqué les portes d’entrée de l’hôtel et celles d’immeubles alentour. Mais le mal était fait ! Nous adressons nos encouragements et notre amitié aux équipes d’Ali Afshar et de Hieu To, qui se sont vaillamment défendus face aux nervis de l’extrême gauche.
Comme nous le pressentions hier dans notre article annonçant la manifestation, les plus grosses dégradations ont eu lieu sur le cours Vitton entre le croisement Belges/Vitton et la place Charles Hernu. La banque LCL, bien protégée a résisté aux casseurs qui ont alors traversé le boulevard pour s’attaquer au courtier en prêts immobiliers CAFPI puis aux vitrines du groupe immo Dynacité.
Les casseurs ont braqué un laboratoire d’analyses médicales
Dans la foulée, la porte d’entrée du groupe Implid et des huissiers Fradin a résisté aux masses des casseurs mais pas celle du laboratoire Cerballiance qui n’avait pas jugé utile de se protéger. Les pilleurs se sont introduits à l’intérieur des locaux et menacé les jeunes femmes de l’accueil pour qu’elles leur remettent la recette du jour. Grosse frayeur pour ces salariées braquées pour la première fois de leur vie.
Après le passage de l’avenue Thiers, ce fut au tour de l’agence Generali de subir les foudres des casseurs, opérant au nez et à la barbe des élus écologistes de la Métropole de Lyon totalement indifférents aux actes de vandalisme et aux agressions se déroulant sur les yeux. Même constat pour l’intersyndicale qui s’est à nouveau totalement discréditée.
Bouquet final aux Charpennes, malgré un important dispositif policier avec notamment un canon à eau. Si les banques LCL Crédit lyonnais et BNP Paribas, bien protégées par les CRS ont été épargnées, il n’en fut rien pour le Crédit Mutuel qui avait, comme lors des précédentes manifestations, fait le choix de ne pas se barricader.
L’agence Crédit Mutuel Particuliers et professionnels de la place Hernu a été défoncée et pillée, mais l’agence Crédit Mutuel Enseignant, située à quelques mètres 2, cours Emile Zola a été épargnée par les casseurs…. On se demande bien pourquoi ! L’ensemble du mobilier urbain et des abribus a été vandalisé ou incendié.
5 interpellations, c’est bien peu vu l’ampleur des dégradations commises.
A l’heure où nous bouclons cet article, la préfecture du Rhône annonce 5 interpellations pour faits de violence, dégradations de biens, rébellion, participation à un attroupement en vue de commettre des dégradations et tentative de vol. Au cours de l’après-midi, un journaliste d’Actu Lyon et 12 policiers ont été blessés. Nous leur adressons nos vœux de prompt rétablissement.
L’opposition fustige le silence des exécutifs écologistes
Dans un communiqué, Pierre Oliver, maire de Lyon 2ème, dénonce le silence du maire écologiste : « En dehors d’une réaction quand l’Hôtel de Ville ou des mairies d’arrondissement (1er et 4e) ont été touchées, aujourd’hui nous avons le sentiment d’une certaine passivité du Maire de Lyon et de ses adjoints quant à l’impact de ces manifestations sur notre ville. Nous lui demandons de nous faire connaître :
- le coût des dégradations supportées par la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon,
- l’état des discussions qu’il peut avoir avec la Préfecture quant au parcours des manifestations syndicales,
- les actions qu’il compte engager pour venir en aide aux victimes de dégradations.
Déroulé et inventaire de la manifestation Lyonnaise
Jeudi 13 avril 2023
je contre la retraite a 64 ans mais aussi contre les casseurs mais quand vous parler du journaliste il faudrait préciser qu’il a été blèssé par les force de l’ordre
Lyon peuple roule pour les casseurs en leur offrant un très beau reportage photos de leurs ”exploits”
Débilité profonde. casseurs, CGT même combat. Ironique de casser du « riche », c’est lui travail pour payer vos allocations de chomeurs
Et si on essayait u ne manifestation SANS présence policière !
quelle honte de voir cela devant la passivité des manifestants CGT et Écologistes. Le choix de cet itinéraire par le préfet était une incitation à la violence car forcément traverser le boulevard des belges allait attiser la violence. Les propos haineux inscrits par des anarchistes et les Black Blocks sont inadmissibles. Attaquer des propriétés privées, des receptionnistes, des laboratins à 400, vous n’avez pas de courage les BB, en vous cachant derrière vos cagoules et vos casques. Qui va rembourser toutes ces dégradations ? ni le préfet ni le maire de Lyon n’ont réagi. Merci aux CRS d’avoir défendu les biens privés et nous-memes. 6 interpellations c’est bien trop peu. quand les organisateurs des manifestations ne sont pas capables de faire respecter le calme, il faut interdite les manifestations. dans le 6e il n’y a pas que des patrons et quand bien même tous les patrons ne sont pas pourris et heureusement. Ils créent des emplois et payent vos salaires.
Fin du droit de grève des fonctionnaires largement favorisés dans notre pays,. En contrepartie, un métier protéger à vie et une retraite sur ke modèle du privé pour tous. Il sera ainsi aisé de revenir à 62 ans pour tous.
Quant au Magistrats qu’ils fassent le travail pour lequel nous, contribuables, payons grassement.
Marco passé de reporter mondain à reporter de guerre !!!
Je suis impressionné par la quantité d’énergie inutilement employée dans cet article à commenter chacune des photos qui a été prise par le journaliste pendant la manifestation… Le travail d’un journaliste est de trier l’information, non ? Lorsque les journalistes ne font qu’exprimer leur opinion, au milieu de quelques faits, on appelle ça une tribune, non ? Et sinon, vous intéresser au sujet de fond qu’est la réforme des retraites plutôt qu’aux quelques 400 (d’après vous) casseurs, c’est-à-dire à ce pourquoi ont manifesté 95% des gens présent-es sur place, ça ne vous est pas passé par la tête ?