Formation
Son père était professeur de lettres au CES Les 4 Vents à L’Arbresle, et chroniqueur au quotidien Lyon Matin, chef de la rédaction de Villefranche-sur-Saône, sa mère professeur de mathématiques au sein du même établissement scolaire.
Jean-Michel Aulas étudie l’informatique (BTS au lycée La Martinière de Lyon) puis la gestion (licence d’économie), il est aussi joueur de handball en 1re division à l’ASCEM Lyon (sous la houlette d’Ange Padovani) et Villefranche puis en 2e division nationale au handball club du Pays de l’Arbresle (HBCPA) et délégué du syndicat étudiant UNEF en 1968, ce qui l’amène à prendre part aux événements de Mai 68. Marié au cours des années 1980, père en 1986, puis divorcé en 19936, son fils Alexandre rejoint en 2011 sa holding ICMI après des expériences en banque d’affaires chez Rothschild & Co et en capital-investissement chez Apax Partners7.
Entrepreneuriat
Le jeune Jean-Michel Aulas demande l’émancipation à ses parents pour cocréer, à 19 ans (la majorité est alors à 21 ans), le Cegi (Centre d’études et de gestion par l’informatique), qu’il revend deux ans plus tard à la Cegos.
Au sein de Sligos (issue de la fusion de la Cegos avec la SLIGA 8), il innove en créant et animant un réseau de prescripteurs de premier plan à l’époque : les cabinets d’experts comptables.
En 1983, il démissionne pour fonder, avec Jean-Claude Sansoe, Cegid (Compagnie européenne de gestion par l’informatique décentralisée), entreprise spécialisée dans les progiciels de gestion et de comptabilité. Il met très rapidement sur le marché un catalogue de logiciels de gestion conforme au nouveau plan comptable. Il récupère tout aussi rapidement une bonne partie de son réseau d’experts comptables.
En octobre 2007, Jean-Michel Aulas cède Cegid à la société Groupama, tout en en conservant la présidence pour au moins quatre ans9. En 2014, la presse annonce que Groupama a franchi la barre des 25 % des droits de vote de Cegid10.
Olympique lyonnais
La deuxième passion de Jean-Michel Aulas, le football, vient plus tard, en 1987, un peu par hasard. Aulas, invité régulier de l’émission Ambitions sur TF1 présentée par Bernard Tapie, participe un soir de 1987 à une fête organisée après la diffusion du programme. Un journaliste du Progrès est présent et demande à Bernard Tapie qui, selon lui, pourrait sortir l’Olympique lyonnais des bas fonds de la Division 2. La réponse est toute trouvée et fait la une de la presse lyonnaise la semaine suivante : « Aulas président de l’OL ».
Jean-Michel Aulas accepte « pour rendre service ». Le 15 juin 1987, le conseil d’administration de l’OL le nomme président d’un club criblé de dettes, qui a frôlé la relégation en division inférieure. Une quinzaine d’années plus tard, l’Olympique lyonnais entame sa série historique de titres de champion de France de Ligue 1.
Entre-temps, Jean-Michel Aulas s’est attaché à assainir les finances du club, puis à favoriser son développement sportif en diversifiant ses sources de revenus. Sous son impulsion, l’Olympique lyonnais devient dans les années 2000 la référence du football français pour la qualité de sa gestion, qui l’ont fait passer d’un statut de PME à celui de holding coté en Bourse, et baptisé OL Groupe. Ses détracteurs lui reprochent une vision du « football-business » où la marque du club est accolée à des activités sans rapport avec le sport ; ses partisans louent un bilan particulièrement flatteur, que selon eux essaient de copier sans succès d’autres dirigeants du football français.
Le 16 mai 2007, Aulas est élu à la tête du G14, association qui regroupe 18 des clubs européens de football les plus influents, et controversée pour son opposition à l’UEFA. Dans son premier discours après son élection, il déclare vouloir élargir le G14 aux 40 plus grands clubs européens. Depuis, le G14 s’est dissous.
En octobre 2007, il est élu président d’une nouvelle association baptisée FAP (Football Avenir Professionnel), visant à défendre les intérêts de certains clubs de Ligue 1. L’association est vivement critiquée pour son caractère élitiste par les autres clubs de Ligue 1, qui n’en font pas partie.
Au mois d’avril 2009, Jean-Michel Aulas est élu « Prix de la personnalité du sport business de la décennie 1998-2008 », prix organisé à l’initiative des sociétés publicitaires, marketing et de médias dédiées aux acteurs du sport TNS Sport et de NZ consulting11 afin de « récompenser une stratégie entrepreneuriale gagnante sur une décennie »12. En novembre 2020, il annonce qu’il restera président de Lyon jusqu’en 2030 ou plus[réf. nécessaire].
En septembre 2010, il est réélu parmi les onze membres du conseil d’administration de l’ECA. Aulas sera à la tête du groupe de travail sur le « Fair play financier », représentant de l’ECA dans les réunions sur le dialogue social auprès de l’Union Européenne et représentant auprès de la FIFA dans le forum des clubs pour les compétitions mondiales13.
En juin 2021, il est nommé à la place de Noël Le Graët au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel comme membre désigné par le comité exécutif de la Fédération française de football14.
En 2022, le club est revendu à la holding Eagle Football de l’homme d’affaires américain John Textor, et Jean-Michel Aulas conserve son poste de président15. Les nouveaux propriétaires américains d’Eagle annoncent son départ précipité le 8 mai 202316, lui reprochant une politique sportive désuète17 et des résultats médiocres18. Au terme de 36 ans à la tête du club, la décision est finalement prise 3 ans avant la date prévue au moment du rachat du club, et le départ est assorti d’une indemnité de 10 millions d’euros17. Néanmoins le 13 mai 2023, 5 jours après son éviction Jean-Michel Aulas est présent à la finale de la Coupe de France féminine qui oppose l’OL au Psg et annonce se retirer sur un dernier titre après la victoire des lyonnaises19
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