Texte : Marco Polisson, avec Morgan Couturier et Fanny Suteau – (Mis à jour) Mobilisation en recul pour cette 11ème manifestation contre la réforme des retraites, mais toujours autant de casse et de vandalisme. Une partie du 6ème arrondissement était ville morte cet après-midi.
Ils étaient 13 000 selon la police, 32 000 selon les organisateurs à battre le pavé de la rive gauche. Le cortège empruntait pour la première fois l’axe Jean Jaurès – Saxe pour trabouler vers la place Maréchal Lyautey, terminus annoncé de la manifestation. Un groupe d’environ 300 casseurs vêtus de noir s’est rapidement glissé en tête de cortège, ponctuant leur marche de slogans anticapitalistes.
Comme prévu, les militants d’extrême gauche ont très vite commencé à s’attaquer au mobilier public, aux abribus, aux panneaux JC Decaux, et nouveauté d’avril au système de signalisation. Le cortège n’avait pas atteint la rue Paul Bert que déjà les coffrets des feux tricolores étaient en feu, tout comme les poteaux supportant les caméras de vidéo protection.
Comme à la Croix-Rousse (reportage ici) , mi-mars et à la Guillotière, le 28 mars dernier, toutes les agences bancaires, compagnies d’assurances et agences immobilières ont été la cible des casseurs. Ceux qui avaient installé, dès hier, des plaques de protection ont été, dans leur grande majorité, récompensés pour leur prévoyance, à l’image des agences BNP Paribas et du LCL du cours Franklin Roosevelt (reportage ici).
Les professions de l’immobilier prises pour cibles
Mauvaise pioche, en revanche, pour tous ceux qui s’en étaient remis à la divine providence. C’est notamment le cas des assurances Imperio, de l’agence flambant neuve du Crédit Mutuel (angle Saxe – Servient), de l’agence immobilière Human, du promoteur Sogerim ou du régisseur Billon Bouvet Bonnamour, représentants des professions immobilières régulièrement stigmatisées par la Mairie écologiste de Lyon.
Après les insultes proférées par l’adjoint à l’urbanisme de Grégory Doucet, en plein conseil municipal, place au passage à l’acte. Message reçu 5 sur 5 par les haineux encagoulés d’extrême gauche qui ont dévasté leurs vitrines, pillé leurs locaux, déclenchant la réplique immédiate des forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes.
Chez Nespresso, un petit café gratos pour la route !
Sans doute fatigués de leur longue marche, les rejetons encagoulés de Mao, ont ensuite aperçu la boutique Nespresso de l’avenue de Saxe, elle aussi sans protection. Sur la vidéo de Lyon Mag, on distingue une vingtaine de casseurs investir, dévaliser et distribuer les fameuses capsules du magasin pilote de la multinationale Nestlé. Ce qui prouve qu’ils ont un certain goût, malgré tout !
Le magasin Nespresso a été pillé par des manifestants, qui ont organisé une distribution gratuite de dosettes de café #Manifestation6avril #greve6avril #Lyon pic.twitter.com/J8PUpVC8eU
— Lyon Mag (@lyonmag) April 6, 2023
Pas suffisamment sans doute pour aller chercher des fringues chez Cyrillus, dont les jolies vendeuses faisaient le guet derrière les comptoirs. Chez Tedd Connexion, les rideaux de fer avaient bien été baissés, tout comme les cafetiers de la place Edgar Quinet et de l’avenue Foch, qui avaient reçu le matin-même la visite du maire du 6ème pour les inciter à rentrer leurs terrasses. Bien leur en a pris.
« L’Internationale » entonnée place Maréchal Lyautey
Pascal Blache et ses adjoints ont arpenté le cours Franklin Roosevelt et la place Lyautey tout l’après-midi, et se sont bouché les oreilles quand « l’Internationale » a été reprise en chœur par les militants CGT à leur arrivée sur l’ancienne place Morand. Il a pu constater, parmi les victimes collatérales, que les vitrines de l’agence Azur Catamarans, concessionnaire Fountaine Pajot avaient été brisées. Tout comme celles de la boutique The Kooples.
Du vandalisme pur et simple, et la mise en danger des personnels de ces boutiques. Mais peu importe pour les casseurs qui veulent « brûler l’état ». Sans succès, car au croisement des rues Servient et du cours Lafayette, les canons à eau de la Préfecture de Police ont douché leurs ardeurs révolutionnaires conclues par un seating façon ZAD sur la place Lyautey, où un service de protection avait été installé autour du kiosque du Café du Pond.
Au moment de la dispersion, la préfecture annonçait 13 interpellations, 9 blessés côté forces de l’ordre et 4 blessés chez les manifestants. Prochain épisode, le 13 avril !
L’INVENTAIRE DES SACCAGES
L’agence Foncia, sise à côté du restaurant Le Garage. Malgré l’installation de plaques de protection, les casseurs ont su les ôter pour briser la vitrine et laisser ce message accablant pour les propriétaires : « bien fait » !
Au 48 avenue de Saxe, la boutique Afflelou montre de violentes traces d’attaques.
Ces casseurs sont ignobles ils saccagent la ville rien à voir avec les manifestants
Ce sont les contribuables qui vont encore payer tout cela
Mais qui sont ces casseurs n’y a t-il pas un moyen de les arrêter
Vraiment je plains les crs qui doivent affronter tout cela
Lamentable, 99% des personnes pénalisées par leurs actions nauséabondes rappelant les autodafés Nazis sont de simples salariés qui triment pour payer leurs loyers et crédits. Que ces sans-culottes de pacotilles n’oublient pas que leurs ainés de 1789 ont tous fini à l’échafaud avec en prime la prise de pouvoir par Napoléon, une bonne chose au demeurant, l’anarchie ramenant toujours la dictature.
Bon sang de bonsoir Samia Ghali a raison il faut tirer dessus c’est bien une guerre
Juste une poignée de casseurs pour discréditer la manifestation .
A qui profite cette casse faite par des gens cagoules jamais arrêtés ?.
Déambuler cagoulé et masqué sur la voie publique est un délit. Il est donc tout à fait possible d’arrêter les casseurs avant qu’ils ne cassent, contrairement à ce qu’a récemment déclaré le ministre de l’Intérieur.