Texte : Marco Polisson – Ce dimanche matin, au Marché de la Croix-Rousse, badauds et forains se repassaient en boucle les violences et les actes de vandalisme des militants d’extrême gauche, vendredi soir.
Les faits : à l’appel des organisateurs d’une « manifestation spontanée » contre l’adoption de la réforme des retraites avec le 49.3, des centaines de jeunes anars, gauchistes, écolos, insoumis quittent les squats, les bars associatifs et leur chicha party pour se rendre sur la place des Terreaux, où les policiers, totalement débordés la veille, les attendaient de pied ferme.
Les forces de l’ordre, humiliées le soir précédent, font enfin preuve de réactivité pour éviter un nouveau saccage de l’Hôtel de Ville. Repoussés vers les pentes, les jeunes gauchistes se retrouvent sur le boulevard de la Croix-Rousse pour donner libre cours à leurs pulsions destructrices, revendiquées sur twitter par les comptes « Groupe Antifa Lyon » et « Bismuth Back », la chaine info live des casseurs.
Première cible du cortège : la Mairie du 4ème arrondissement. Pavés, bouteilles, mortiers : ses vitres volent en éclat tandis que des pyromanes incendient l’entrée du bâtiment recouvert de tags et d’inscriptions de haute volée intellectuelle. Les CRS se révèlent incapables de protéger les lieux, tandis que les casseurs se déchainent sur le boulevard de la Croix-Rousse où une vingtaine de commerces sont vandalisés.
La Police Municipale défend la mairie du 4 contre des anarchistes et antifa. L’extrême gauche s’en prend aux institutions républicaine une nouvelle fois.
— FO Police Municipale de Lyon (@fo_lyon) April 24, 2022
Le maire écologiste du 4ème, Rémi Zinck et son directeur de cabinet s’enferment dans la mairie au moment des faits, vite rejoints par David Kimelfeld, maire PS de la Croix-Rousse de 2011 à 2020, toujours très attaché au quartier où il réside. « J’ai été surpris de ne trouver que ces deux personnes. Habituellement, il est d’usage que tous les adjoints débarquent pour apporter leur soutien » nous révèle l’ancien président de la Métropole de Lyon.
Au cours de la nuit, du mobilier urbain, des sucettes JC Decaux, ont été détruits, les poubelles incendiées. En descendant en courant vers le cours du général Giraud, les casseurs gauchistes vont, de façon systématique, briser les vitrines, piller et vandaliser les devantures des enseignes bancaires, des compagnies d’assurance ou des agences immobilières, symboles de l’odieuse répression capitaliste.
Ils vandalisent leur propre agence bancaire…
Le plus risible, dans ce cas de figure, est d’ordre statistique : il est évident que les bobos présents parmi eux ont vandalisé leur propre compagnie d’assurance ou leur agence bancaire, là même où l’Etat providence verse, chaque mois, leurs allocations d’assistés qu’ils vont récupérer en petites coupures pour acheter leur ration d’herbe ou se payer une barrette de chichon. Plus pathétique, tu meurs.
Nos intrépides Che Guevara RSA ont tenté de remettre le couvert, samedi soir, avec pour point de rendez-vous la très chic place Lyautey, et pour mission de « traquer les bourgeois » et de piller les boutiques de luxe. Leur appel à la manifestation a entrainé l’annulation de la grande opération écolo de ramassage de mégots conduite par Pascal Blache, maire de Lyon 6ème.
Vers 20h, alors que 400 zombies avaient traversé le pont Morand, les gendarmes mobiles qui les attendaient leur ont réservé un accueil détonnant à coups de sommations et de grenades de gaz lacrymogène. Les jeunes gauchistes ont détallé comme des lapins et n’ont pu répéter leurs forfaits de la veille. Quand la volonté politique est là, ça se voit !
Le pire a été évité cette nuit.
🙏Merci aux forces de l’ordre fortement mobilisées, parfaitement organisées pour disperser ces hordes de casseurs. Les commerces du 6 ont été épargnés, pas le mobilier urbain.15 arrestations ont eu lieu. Cette volonté de détruire doit être réprimée. pic.twitter.com/GY3HXAPoxm
— Pascal Blache (@p_blache) March 19, 2023
On retiendra de cet épisode de violence que la ville apaisée du pompier-pyromane Doucet – promoteur de la résistance passive des activistes – est un concept en ruines. Ce nouveau tempo politique s’avère catastrophique pour l’éphé(maire) de Lyon, dont les mairies ont été attaqués par ses alliés d’ultra gauche, ce qui est parfaitement risible. Ses maladroits propos au sujet des « bâtiments publics » ne feront que l’enterrer un peu plus.
Leurs exploits en images :
Éphémère peut-être pas
À Grenoble on sait hélas ce qu il en est
A la faveur du Covid on a doublé la ise et … c est de pire en pire
Ces attaques scandaleuses ne doivent pas faire oublier la dégradation générale de la sécurité au quotidien à la Croix-Rousse depuis l’arrivée des écolos à la mairie : attaques en bandes organisées des immeubles résidentiels de la Rue Chazière, zone de non droit autour des tours Pernon, attaque de nombreux commerces, vols de voitures sur le plateau, poste de police qui refuse d’enregistrer les plaintes… La Mairie a beau nier cette situation, les habitants sont fatigués qu’un quartier autrefois paisible se dégrade de jour en jour ! Quand on s’adresse à la mairie, on nous répond que des médiateurs sont présents sur le terrain. Il serait préférable d’installer enfin des caméras et d’avoir une présence policière renforcée.
En ce qui concerne le maire d’arrondissement, rappelons qu’il se réjouit quand de la soupe est jetée sur des ouvres d’art, et qu’il trouve que les tags font partie de l’esprit rebelle croix-roussien. Avec des tels messages comment ne pas encourager les dégradations ?